Cette page propose d’élargir votre réflexion autour du thème « Retour à la nature » au centre du film de Cédric Kahn. Vous y trouverez des extraits de films et des textes sélectionnés par Élise Domenach abordant ces mêmes problématiques. Elle vous permet de questionner cette thématique grâce à la présentation d’autres œuvres, pour en constater les différentes approches. Elle aborde le transcendantalisme américain et se conclue par la découverte de trois travaux photographiques consacrés à des personnes qui ont décidé de vivre autrement.
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RETOUR À LA NATURE
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WALDEN ou la vie dans les bois (1854)
de Henry David Thoreau
Version téléchargeable traduite par par Louis Fabulet
Plus d’un siècle plus tard, Walden reste une œuvre phare de la littérature américaine et l’ouvrage fondateur du genre littéraire du nature writing. La pensée écologiste moderne voit également en Walden le roman du retour à la nature et de la conscience environnementale.
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OEUVRES DE RÉFÉRENCE
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INTO THE WILD
de Sean Penn
2007 – 02h28
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CAPTAIN FANTASTIC
de Matt Ross
2016 – 01h58
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LES MOISSONS DU CIEL
de Terrence Malick
1978 – 01h34
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LEAVE NO TRACE
de Debra Granik
2018 – 01h59
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SURVIVRE DANS LA NATURE SAUVAGE
Entretien de Cédric Kahn à propos de Vie sauvage publié dans le numéro 645 de la revue Positif en novembre 2014.
A propos de Into The Wild : « C’était une de mes références, mon point de départ, en fait. (…) Je l’ai adoré et pendant toute sa durée, je me suis demandé pourquoi ce n’était pas moi qui l’avais traité ».
La thématique du retour à la nature plonge profondément dans l’histoire du cinéaste : « Quand j’avais 7 ans mes parents sont partis vivre en communauté. J’ai vécu des choses formidables, et des choses plus compliquées. (…) On fait du cinéma avec ce qu’on est. »
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LA THÉMATIQUE DE LA SURVIE DANS LES BOIS TRAVERSE CES TROIS FILMS
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EXTRAIT DE VIE SAUVAGE
33’54’’ à 37’54’’
« On n’a plus rien, on est de vrais indiens » dit Paco à ses fils en ouverture de cette séquence où il leur apprend à observer les animaux autour d’eux (l’oiseau), connaître leur dangerosité et comment s’en protéger (le scarabée, la vipère), et à attraper dans la rivière des poissons dont ils peuvent se nourrir.
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EXTRAIT DE CAPTAIN FANTASTIC
Ouverture à 4’50’’
La séquence d’ouverture de Captain Fantastic présente un enfant, le visage peint en noir en train de chasser un cerf dans la forêt. Elle s’achève sur la mort symbolique de celui-ci et sa naissance comme homme.
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EXTRAIT DE INTO THE WILD
1’13’40’’à 1’16’’
Présence du journal (comme dans Walden), des animaux et de la nourriture sauvage, la reconfiguration des besoins humains réduits à l’essentiel qu’il appelle « le grossier nécessaire de la vie »…
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LA CLANDESTINITÉ, L’ABSENCE DE TRACES
Réapprendre à être « un passant dans la nature » (Henry David Thoreau)
La thématique est centrale dans Vie sauvage où un père fuit avec ses fils, fuite que l’on retrouve dans Into The Wild et dans Leave No Trace, où les personnages principaux décident de partir sans laisser de trace.
Les héros désirent ne pas être repérés dans leur habitat naturel, afin de ne pas en être délogés. Ils se soucient de limiter leur empreinte, leur marque dans la nature en évitant de dégrader leur environnement.
Dans la séquence d’ouverture de Leave No Trace : père et fille s’entraînent à ne pas laisser de trace derrière eux en forêt.
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SE PERDRE DANS L’IMMENSITÉ DE LA FORÊT POUR Y DISPARAÎTRE
Ce décor traverse les trois films cités. Dans Vie sauvage quand Paco et ses deux fils s’y cachent à l’arrivée de la gendarmerie à leur premier campement ou quand ils s’y réfugient après leur passage par la gare de Montpellier en attendant de trouver un endroit où s’installer.
Dans l’ouverture de Into The Wild et dans les derniers plans de Leave No Trace, Will quitte le chemin et s’enfonce dans la forêt. Dans ces deux derniers cas, il s’agit de plans aériens en plongée qui montrent l’immensité de l’espace naturel dans lequel l’homme semble se noyer.
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RECHERCHER LA VÉRITÉ EN S’ISOLANT DE LA SOCIÉTÉ
C’est une thématique centrale du transcendantalisme américain (mouvement littéraire et philosophique du milieu du 19è siècle américain – Emerson, Thoreau, Hawthorne, Whitman – qui exalte la nature, le perfectionnement de soi et l’autonomie dans la vie en communauté) à la source duquel puisent de nombreux films qui s’intéressent au retour à la nature.
Le héros de Into The Wild cite cette phrase de Thoreau : « Plutôt que l’amour, l’argent, la gloire, la justice, je préfère la vérité ».
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QU’EST-CE QUE LE TRANSCENDANTALISME ?
Pour en savoir plus :
Les Chemins de la philosophie par Adèle Van Reeth
https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/henry-david-thoreau-1-quest-ce-que-le-transcendantalisme
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TROIS TRAVAUX PHOTOGRAPHIQUES
Certaines de ces photographies ont servi d’inspiration pour nourrir le film Vie sauvage. Vous pouvez accéder aux 3 séries en cliquant dessus.
